Kenjutsu: que faut-il savoir au sujet de cet art japonais?

Le Japon est connu à l’échelle mondiale pour sa culture riche et variée. En particulier, ce pays s’illustre pour les arts martiaux qui ont été mis au point par les guerriers samouraïs, véritables emblèmes nationaux. De ces arts martiaux ou « jutsu » en japonais, le kenjutsu fait partie des plus anciens pratiqués au pays du soleil levant. Toutefois, il n’en reste pas moins méconnu du grand public. Focus !

 

Les fondements du kenjutsu

 

D’un point de vue purement littéral, le terme « kenjutsu » signifie « technique du sabre ». Ainsi, la principale arme employée dans le kenjutsu est le sabre de samouraï, un katana tel que ceux proposés sur https://katanatradition.com/ ou le wakizashi. Par conséquent, le kenjutsu est un ancien art martial d’origine japonaise, regroupant les techniques de maîtrise et de maniement du sabre samouraï. Depuis l’époque féodale du Japon, le sabre occupe une place importante en tant que troisième symbole de l’empire représentant la bravoure. Pour rester fidèle à la simplicité caractéristique du peuple japonais, le kenjutsu prône la recherche de la perfection dans les exercices les plus simples. Plus qu’un simple art guerrier, le kenjutsu a donc une portée philosophique.

 

Les styles et les systèmes d’enseignement du kenjutsu

Les techniques du kenjutsu sont transmises aux apprenants par leur « grand maître » (soke en japonais) ou par quelqu’un ayant reçu son autorisation. L’enseignement est fait dans des écoles, comme c’est le cas pour la plupart des arts martiaux japonais. Il se base presque exclusivement sur le système de katas. Ce terme japonais se traduisant par « forme » désigne les mouvements codifiés pour le combat en se basant sur l’expérience des combattants en situation réelle. En les enseignant à leurs élèves, leur soke leur apprend à les reproduire avec précision, tout en leur laissant le choix de les parfaire pour les adapter. Les écoles dans lesquelles cet art est enseigné sont désignées par le terme générique de « koryu ». Selon les écoles, l’enseignement dispensé peut être soit sur mesure, soit double. L’enseignement double couvre la transmission de techniques accessibles au grand nombre et celles adaptées aux pratiquants plus expérimentés. Selon la volonté du soke, chaque école a ses particularités en ce qui concerne les caractéristiques des armes, les postures à adopter, les déplacements et même l’attitude mentale du pratiquant.

 

Les armes employées dans la pratique

De façon globale, le kenjutsu concerne la maîtrise des sabres. Lors de l’apprentissage, il est plus courant de voir les élèves se servir d’un bokken ou d’un shoto. Le bokken est un sabre taillé dans du bois qui a une forme assez proche de celle d’un katana. Le shoto est plutôt une sorte de petit sabre également fait en bois, et souvent apparenté à un bokken miniature.

Lorsqu’il est pratiqué par des personnes plus expérimentées, le kenjutsu emploie le katana ou le wakizashi. Ils sont tous les deux des sabres typiquement japonais à la lame légèrement courbée, quoique le wakisachi soit nettement plus court que le katana. Dans la plupart des écoles, le kenjutsu se pratique sans protection. Il existe toutefois des écoles qui préconisent le port de protection (peu encombrante) de main et de tête.

 

L’influence du kenjutsu

 

Entant l’un des premiers arts martiaux développés au Japon, le kenjutsu a influencé les autres arts martiaux sur plusieurs plans.

 

Impact du kenjutsu sur les autres arts martiaux

Le premier art martial auquel le kenjutsu est très souvent associé est le kendo qui n’est en réalité qu’une version moderne du kenjutsu. Signifiant littéralement « la voie du sabre », le terme « kendo » désigne l’escrime au sabre japonais et est très répandu dans le monde entier. De plus, en raison de ces fondements, le kenjutsu a inspiré une grande partie des idées de l’aïkido qui a été fondé entre 1925 et 1969. Il en existe même une forme explicitement attachée au kenjutsu qui est appelée l’aiki-ken.  

 

Le kenjutsu dans la culture populaire

Le kenjutsu s’est principalement popularisé dans le reste du monde par le biais de la culture populaire. L’art du manga et de l’animation japonaise a d’ailleurs été le principal vecteur de cette exportation grâce à certaines œuvres. Par exemple, dans les mangas Naruto et Naruto Shippuden de Masashi Kishimoto, le kenjutsu est présenté comme l’un des nombreux arts employés par les ninjas. Parmi les pratiquants du kenjutsu les plus connus figurent Killer B, Orochimaru, Itachi Uchiwa et les Sept Épéistes de la Brume du village de Kiri. Le kenjutsu est également très présent dans la trame du manga Bleach de Tite Kubo qui présente des shinigamis armés de sabres en tout genre.

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